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Christelle Bahier-Porte : Voltaire et Antoine Houdar de La Motte

dimanche 17 juin 2018

Revue Voltaire 16 (2016), p. 115-130.

« Sur le penchant du mont ». Voltaire et Antoine Houdar de La Motte
Christelle Bahier-Porte

RV16_Bahier-Porte

Dès 1714, en s’adressant à l’Académie française, le jeune Voltaire entend se faire une place dans le champ littéraire alors en constitution. Dans cette ambition, Antoine Houdar de La Motte, académicien, théoricien, poète et chef de file des Modernes constitue un point de repère par rapport auquel se situer et se mesurer. À vingt ans, par le biais de la satire, Voltaire s’inscrit dans le cadre rhétorique de la Querelle des Anciens et des Modernes. S’il prend position contre le « torrent du mauvais goût » que représentent les Modernes, le dialogue avec La Motte, qui s’instaure alors et se poursuit bien au-delà de la mort du poète Moderne, lui permet de préciser son propre projet poétique alors que, comme son audacieux aîné, il reprend les grands genres que sont le poème épique et la tragédie. La Motte incarne certes une forme d’esprit qui inquiète le jeune poète et contre lequel il s’élève mais il représente aussi une certaine liberté de critiquer et d’innover à laquelle Voltaire n’est pas indifférent.