PV AG 2006

SOCIETE DES ETUDES VOLTAIRIENNES

PROCES-VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE

Du 16 juin 2006

Présents : A. Azerhad, O. Barckicke, A.-S. Barrovecchio, P. Cambou, C. Cave, M.-L. Chastang, M.-H. Cotoni, N. Cronk, J. Dagen, O. Ferret, M. Hageman, J.-P. Lee, L. Macé, S. Menant, M. Mericam-Bourdet, C. Paillard, M.-E. Plagnol, J. Renwick, N. Rizzoni, S. Seguin, C. Wirz.

Excusés : G. Artigas-Menant, F. Bessire, J. Cormier, M. Delon, M. de Rasilly, E. Jaubert, H. Krief, C. Lavigne, R. Pommier, P. Rétat, C. Seth, J. Vercruysse.

L’Assemblée générale annuelle de la Société des Etudes Voltairiennes est ouverte à 10h40 dans la salle D323 de la Maison de la Recherche de l’Université Paris Sorbonne Paris-IV par C. MERVAUD, présidente de la SEV qui donne lecture de l’ordre du jour.

I. Rapport de la Présidente.

C. Mervaud présente le bilan des activités de la SEV en 2005-2006. Elle rappelle que contrairement aux années précédentes, le n°6 de la Revue Voltaire a paru en avril et été envoyé aux sociétaires à jour de leur cotisation. Cette publication précoce est redevable à la diligence des PUPS (notamment à leur directeur, F. MOUREAU et à S. LINON-CHIPON qu’elle remercie) et au dévouement des deux co-directeurs de la revue, J.-M. MOUREAUX et O. FERRET et à la nouvelle secrétaire de rédaction M. MERICAM-BOURDET, qu’elle accueille avec plaisir et remercie chaleureusement pour le travail accompli. L’an prochain, J.-M. MOUREAUX continuera à assurer la co-direction de la revue et à y marquer son empreinte par la sûreté de son érudition et la pertinence de son jugement.

Elle indique ensuite que J.-M. MOUREAUX lui a adressé une lettre exprimant son désir d’être déchargé du Secrétariat général de la SEV, annoncé au Bureau lors du Conseil d’Administration qui a précédé l’AG et lui donne la parole.

J.-M. MOUREAUX explique alors que pour des raisons de santé liées aux difficultés qu’il rencontre pour se déplacer, il estime en effet ne plus être en mesure de représenter la SEV et a donc présenté sa démission à la Présidente qui l’a acceptée. Il se félicite de l’élection de son successeur, O. FERRET, élu à l’unanimité par le Bureau. C. MERVAUD reprend la parole pour présenter le nouveau Secrétaire général de la SEV, par ailleurs co-directeur de la Revue Voltaire.

Elle présente ensuite les remerciements de la SEV à ceux qui collaborent avec la SEV et facilitent son action : le CELLF dirigé par S. MENANT, l’équipe « Voltaire en son temps » dirigée par J. DAGEN, la Voltaire Foundation qui publie cette année 6 volumes des Œuvres complètes (dont le t. 6 des Marginalia) et prévoit de publier 6 autres volumes en 2007.

Quoique la SEV n’ait aucune part dans cette initiative, elle salue amicalement le colloque à venir de J. Renwick, présent dans l’Assemblée, à Edimbourg sur le thème Justice et Tolérance et signale que beaucoup lui semble à faire sur la connaissance juridique de Voltaire.

C. MERVAUD présente ensuite un bilan des activités 2006. En 2005-2006, la SEV a notamment participé au colloque sur l’hybridation des genres organisé à Nice par le CETEL dont les 14 communications concernant Voltaire ont intégré le n°6 de la Revue Voltaire par ailleurs consacrée au thème des Mélanges qui avait retenu l’attention du groupe « Voltaire en son temps » en 2005.

L’axe d’action principal de la SEV demeure la Revue Voltaire. La SEV s’associe cependant volontiers aux initiatives désormais signalées dans la nouvelle rubrique Agenda de la SEV. C. MERVAUD évoque ainsi les journées organisées par H. Krief, malheureusement absente mais excusée, les 6 et 7 octobre 2006 sur « Voltaire-Rousseau : correspondance et réseaux littéraires. Nouvelles approches ». Elle signale les possibilités nouvelles offertes dans ce domaine par les bases de données.

Pour 2007, la SEV lance un appel à communications pour nourrir les journées organisées en commun, sous la direction de M.-H. Cotoni et de G. Artigas-Menant, autour du thème de Voltaire lecteur et commentateur/ auteur/ éditeur et inspirateur de manuscrits philosophiques clandestins. La 1ère journée se tiendra à l’Université de Créteil le vendredi 15 juin 2006, la 2ème à Paris IV le samedi 16 juin.

C. MERVAUD rappelle l’appel lancé par J. VERCRUYSSE, excusé pour son absence, pour tenter de constituer un corpus des annotations voltairiennes marginales conservées hors de Saint-Petersbourg. Elle signale que l’appel, relayé par la revue, a déjà été entendu, à suivre dans la rubrique Varia de la Revue Voltaire où devrait paraître un gros travail concernant l’exemplaire de Bruxelles des Œuvres de Frédéric II. Dans les annotations marginales de Voltaire correcteur de Frédéric, c’est toute la poétique de Voltaire qui apparaît.

Enfin, C. MERVAUD lance un appel aux jeunes chercheurs afin qu’ils nourrissent la revue et s’impliquent activement dans l’organisation des journées, notamment sur les sujets novateurs. Parmi eux elle indique l’énorme massif de la correspondance, La Pucelle (sur laquelle travaille une doctorante de S. MENANT et à laquelle O. FERRET consacrera un séminaire à Lyon II l’an prochain) ou encore les œuvres de vieillesse très peu explorées, qui au-delà de la redite, sont aussi le lieu de mises en perspective nouvelles voire de remises en cause plus profondes, notamment sur le plan philosophique (comme l’illustrera la communication de J. DAGEN) et sur le plan juridique (comme le lui laissent à penser les premières recherches qu’elle a entreprises).

Elle donne ensuite la parole à l’Assemblée.
M. S. SEGUIN, s’exprimant en son nom et en celui de C. LAURIOL dont elle excuse l’absence, rappelle que le Congrès International des Lumières sera organisé à Montpellier en 2007 et qu’il fera toute sa place à Voltaire. Elle incite donc les membres de la SEV à s’inscrire et à proposer au plus vite communications et tables-rondes.

N. CRONK rappelle que J. P. LEE a organisé deux sessions consacrées à Voltaire au Congrès de l’ASECS (Etats-Unis), mises toutes deux sous l’égide de la SEV, représentée par O. FERRET.

J. P. LEE prend alors la parole pour dire que deux autres sessions seront à nouveau consacrées à Voltaire lors du prochain Congrès de l’ASECS à Atlanta, l’une sur Voltaire et la poésie (J. IVERSON), l’autre libre.

C. MERVAUD clôt ainsi son rapport lequel, soumis au vote de l’Assemblée, est adopté à l’unanimité.

II. Rapport moral du Secrétaire général.

J.-M. MOUREAUX évoque pour commencer la bonne santé de la SEV, imputable notamment à la parution avant juin du n°6 de la Revue Voltaire. Bon nombre de membres de la SEV ont saisi dès avril l’occasion qui leur était offerte de régulariser leur situation pour 2006 et pour les années antérieures parfois.
Au 16 juin 2006, la SEV compte ainsi 148 membres dont 108 à jour de leur cotisation 2006 et donc en possession du n°6 de la Revue.
Il se félicite également de la progression du paiement par CB (66 contre 35 chèques bancaires), ce qui facilite le travail de trésorerie et justifie la dépense du terminal CB.
Il annonce que G. GAZI, trésorière, lui a fait part de son désir de mettre fin à ses fonctions : il la remercie, lui exprime la gratitude de la SEV pour le travail accompli. Il précise que l’erreur remarquée dans la lettre circulaire envoyée sans mention du montant de la cotisation est imputable à lui-même et non à la Trésorière.
Concernant la Revue Voltaire, il remercie chaleureusement O. FERRET qui co-dirige désormais la revue. Il fait part de leur désir de développer la rubrique Varia et de leur commun refus d’enfermer la revue dans le cadre d’un numéro thématique qui se contenterait de reproduire les communications des journées de l’équipe « Voltaire en son temps ».
Concernant la visibilité de la Revue, il signale un paradoxe : d’un côté, la Revue Voltaire rencontre un certain succès qui a fait d’elle pour son éditeur une revue rentable pour les n°4-5-6 ; de l’autre, elle reste absente d’un trop grand nombre de bibliothèques, en France et aux Etats-Unis.
Dans le cadre de cette discussion, N. CRONK prend la parole pour dire qu’il serait possible de contacter directement les bibliothécaires ou de démarcher les collègues (en leur envoyant d’éventuels formulaires pré-imprimés) afin qu’ils demandent à leur Université de se procurer la revue. M.S. SEGUIN donne l’exemple de La Lettre Clandestine dont elle s’occupe, publiée elle aussi par les PUPS, et propose de mettre à disposition de la SEV le fichier des adresses des départements d’achat de 250 à 300 grandes bibliothèques qu’elle a constitué au fil des ans. O. FERRET prend note de cette proposition et la SEV remercie vivement M. S. SEGUIN de cette proposition.
Au terme de cette discussion, le rapport moral du Secrétaire général est soumis au vote et approuvé à l’unanimité.

III. Rapport financier de la Trésorière.

G. GAZI, trésorière de la SEV, donne lecture du bilan financier 2005-2006 de la Société :

-SOLDE AU 13 JUIN 2005 5300,60 euros

-RECETTES :
Subvention CNL (15/07/05) 1500 euros
Entrée de cotisations (2006 + arriérées 2005 et 2004) 4014,25 euros
Soit un total de 10814,85 euros

- DEPENSES :
Revue Voltaire n°5 (CNL-PUPS 25/10/05) 1500 euros
Revue Voltaire n°6 (120x25) (PUPS 17/07/05) 3000 euros
Maintenance Terminal (Renouvellement 09/01/05-08/01/06) 128,67 euros
Soit un total de 4628,67 euros

NOUVEAU SOLDE CREDITEUR AU 15/06/2006 : 6186,18 euros

O. FERRET précise que le n°6 de la Revue n’est pas payé. C. MERVAUD rappelle que la SEV recevra une subvention du CETEL de Nice pour la publication du n°6.
Le bilan financier de la Trésorière est soumis au vote et approuvé à l’unanimité.

IV. QUESTIONS DIVERSES

La parole est donnée à l’Assemblée. Le débat se concentre autour des difficultés de diffusion rencontrées par la Revue.
J. P. LEE signale que les bibliothèques ont plus tendance à dénoncer les abonnements déjà pris qu’à prendre de nouveaux abonnements pour les revues papier. Il évoque la possibilité de s’associer avec une société pour la mise en ligne des revues, par exemple Oxford Journals on line.
M. S. SEGUIN évoque le chantier en cours mené par le CNRS qui se propose de mettre en ligne des revues via les maisons d’édition. Les PUPS qui publient la Revue Voltaire connaissent bien la procédure et sont, dans le cas de La Lettre clandestine, déjà en train de négocier des contrats pour la version en ligne ne porte pas préjudice à la version papier. A l’avenir, il est paradoxalement vraisemblable que le CNRS n’accordera de subvention pour une publication papier qu’aux revues qui auront souscrit des contrats pour leur mise en ligne.
S. MENANT évoque le cas de la RHLF. Il confirme qu’un laboratoire spécial du CNRS a été créé dans ce but et qu’il est possible d’obtenir une sortie papier au moyen d’un code qui vise à éviter les fuites des lecteurs vers internet. Même s’il s’agit là d’une combinaison compliquée dont on ne peut aujourd’hui connaître les effets sur le long terme, il est vraisemblable de penser que la double forme se maintiendra, dans un premier temps au moins.
O. FERRET clôt le débat en signalant que paradoxalement, la consultation internet incite souvent à l’achat de la revue papier.

En l’absence d’autres questions, C. MERVAUD remercie encore une fois les sociétaires présents et lève la séance à 11h30.

La secrétaire de séance, L. MACE (avec O. FERRET).